L'Influx du Lézard
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 [Témoignage] Victime du MAM camp de base de l’Everest

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Adren-Alien
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MessageSujet: [Témoignage] Victime du MAM camp de base de l’Everest   [Témoignage] Victime du MAM camp de base de l’Everest EmptyLun 1 Sep - 21:56

[Témoignage] Victime du MAM sur le camp de base de l’Everest 5500 m

[Témoignage] Victime du MAM camp de base de l’Everest E13a613431ddea04780caec96f187403


je tenais à vous faire profiter d'un témoinage lu sur trek magazine, ça peu être utile de le lire :y:

M. Jean est un montagnard et randonneur expérimenté de 35 ans parti faire le trek camp de base Gokyo de l’Everest. Il est en pleine forme physique après avoir randonné tout l’été atteignant l’altitude maximale de 3 800 m. Témoignage rapporté par le docteur Philippe Baud.

Mardi 8
Le groupe décolle dans la matinée pour Lukla (2 600 m environ). Le vol d’une heure se passe bien et le trek commence en direction de Namche Bazar (3 445 m). Tout le monde se sent en pleine forme surtout M. Jean qui marche devant la plupart du temps.

Mercredi 9
Le début de matinée est pluvieux puis le temps s’améliore. Namche Bazar (3 445 m) est atteint en milieu d’après-midi après six heures de marche. C’est toujours la grande forme, aucun signe de MAM (mal aigu des montagnes = maux de tête, fatigue, état nauséeux vertiges).

Jeudi 10
Le groupe effectue une marche d’acclimatation jusqu’à l’altitude de 4 000 m environ et rejoint Namche dans l’après-midi. Le groupe dîne dans un lodge et passe la nuit sous la tente (3445 m). Toujours pas de symptômes liés à l’altitude.

Vendredi 11
Le trek reprend en direction des lacs Gokyo. Après 4-5 heures de marche, arrivée à Macherma (4 400 m). Bivouac. Il fait froid, le temps est couvert avec quelques averses de neige. Pleine forme toujours.

Samedi 12
Tout le monde se réveille en forme et repart en direction de Panghka atteint après six heures de marche environ. En début d’après-midi, M. Jean ressent son premier mal de tête, mais il n’est pas fatigué et arrive à manger et à boire. Il prend donc pour la première fois de l’Aspirine et prévient l’accompagnateur de son mal de tête. Dans la nuit, il se met à tousser d’une toux sèche, mais il ne se sent pas essoufflé.

Dimanche 13
Au lever vers 6 h 30 le temps est très beau, M. Jean continue à tousser et présente toujours un fort mal de tête. Il est fatigué et n’a pas trop faim mais ne dit rien à personne pensant qu’il est simplement fatigué de cette mauvaise nuit passée à tousser. Pour lui, il s’agit banalement d’un début de bronchite favorisée par le froid et le temps humide.
Il reprend de l’Aspirine et le groupe se met en marche vers 8 h 30. Cette fois, il ferme la marche avec peine. En milieu de matinée, il perçoit des bruits bizarres lorsqu’il respire. Il fait halte à un lodge avec l’accompagnateur qui décide de rester avec lui, accompagnés d’un sherpa. Le reste du groupe repart, mais l’accompagnateur garde le caisson hyperbare gonflable. À midi M. Jean n’arrive pas à manger, s’astreint à boire, mais il n’urine presque plus.
Il ne présente pas d’œdème facial et ne se sent pas angoissé. Cependant les râles bronchiques s’intensifient. L’accompagnateur décide alors de rester au lodge et de ne pas rejoindre le groupe. La nuit se passe pour M. Jean en position assise à somnoler en toussant de plus en plus. En fait, la mauvaise oxygénation du cerveau altère totalement sa capacité de perception et d’analyse.

Lundi 14
L’accompagnateur prend alors la décision de redescendre.
M. Jean a beaucoup de mal à s’équiper. Il est « caissonné » pendant une heure dans le caisson hyperbare gonflable. Il se sent alors mieux avec moins de maux de tête, la redescente commence. À la première petite remontée, il n’en peut vraiment plus et doit s’arrêter tous les 4 à 5 pas.
Il commence alors à cracher et n’urine plus du tout. Il est alors « recaissonné » en fin d’après-midi dans un lodge qui possède un caisson. Malheureusement, les symptômes réapparaissent dès la sortie du caisson. L’accompagnateur redescend alors dans la vallée pour téléphoner et confie M. Jean au couple népalais qui tient le lodge et à deux trekkeurs anglais. L’accompagnateur remonte le soir : un hélicoptère viendra les chercher dans un hameau plus bas. L’accompagnateur et deux sherpas se mettent en route vers 21 h 30. Ils se relayent pour porter le malade qui pèse environ 75 kg. Le temps est neigeux. Après quatre heures de marche, ils arrivent à un lodge. M. Jean boit un thé, mais il n’a toujours pas uriné.
Il passe le reste de la nuit assis, mais se sent un peu mieux malgré une toux incessante et des crachats abondants.

Mardi 15
L’hélicoptère se pose vers 7 heures du matin. Par chance, il fait très beau. Un médecin attaché à l’ambassade de France se trouve à bord et met M. Jean sous oxygène.
En quelques minutes, les maux de tête disparaissent, l’état de conscience s’améliore, (il apprécie même le paysage) mais la toux ne diminue pas. Après quarante minutes de vol, l’appareil se pose à l’aéroport de Katmandou. La victime débarque par ses propres moyens et est conduite à l’ambassade de France. Le médecin de l’ambassade l’examine et l’adresse à l’hôpital de la Tribhuvan University. La radiographie confirme la gravité de l’œdème, mais il n’est pas décidé d’hospitalisation. M. Jean est reconduit à son hôtel avec un traitement à base de diurétiques et de cortisone. Les maux de tête ont totalement disparu, il ne tousse qu’en position allongée et il recommence à uriner.

Mercredi 16
M. Jean prend un petit déjeuner copieux (fin de l’anorexie) et il fait même une petite promenade durant laquelle il se sent un peu essoufflé, mais il ne tousse presque plus. Les jours suivants sont consacrés au tourisme et tout le groupe de retour du trek décolle pour Paris…

M. Jean fait partie des 1 % de sujets qui présentent une complication grave de l’exposition à l’altitude (œdème cérébral et œdème pulmonaire). Le fait remarquable est que cette complication grave n’ait pas été précédée des signes classiques du mal aigu des montagnes, le fameux MAM qui survient habituellement 4 à 8 heures après l’arrivée en altitude, surtout pour une altitude supérieure à 3 500 m. Ceci signifie donc que la progression en altitude a été correcte. Le professionnalisme de l’accompagnateur, la présence de caisson hyperbare portable, la robustesse des sherpas et la possibilité d’une évacuation héliportée rapide ont permis d’éviter le pire pour M. Jean.

S’il souhaite remonter en haute montagne, il devra bénéficier d’une consultation spécialisée d’altitude durant laquelle sera évaluée sa réponse physiologique à l’altitude. S’il se confirme que sa réponse est mauvaise, il devra adapter sa progression et éventuellement bénéficier d’un traitement médical préventif à base de diurétiques, peut-être même renoncer aux treks à plus de 3 500 m…
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